HRP : aventures pyrénéennes

HRP : aventures pyrénéennes

Vendredi 7 octobre : Gaillac, Tarn

         

 

             Petit déjeuner à 7h30 et départ pour la dernière étape. Je fonce au sommet du pic Neulos. Je vais essayer de ne pas traîner aujourd'hui, je voudrais pouvoir prendre le train cet après-midi pour rejoindre Grégoire ce soir. Là vue de là-haut est extraordinaire, surtout en cette heure matinale. On y voit le Canigou encore un peu enneigé, la cote française et espagnole, les dernières montagnes au loin qui vont plonger dans la mer dans laquelle vient se refléter le soleil. L'ensemble baigne dans cette lumière bleutée spécifique aux belles journées d'automne. En descendant, je croise de nombreux cueilleurs de champignons et un gars qui monte avec un sac énorme. Il m'apprend qu'il entame la traversée des Pyrénées par le GR 10. Quel courage ! Partir à cette époque de l'année en complète autonomie, il risque d'avoir un peu froid et de ramer un peu dans la neige. Mais pour lui qui me dit être photographe, c'est vrai, il n'y a pas de meilleur moment pour partir en montagne. J'espère qu'il arrivera au bout.

 

 

            Cela me fait très drôle de finir aujourd'hui. Je ressens un peu de la tristesse. L'étape va assez vite, 6 heures au lieu de 8 mais je prends quand même le temps d'apprécier. La végétation passe de la forêt au maquis puis aux oliviers. Du col des Gascons je découvre enfin Banyuls. La descente est agréable. Le cadre rappelle un peu la provence : la végétation, les couleurs, les odeurs et même les grillons que l'on entend encore au mois d'octobre. Puis vient le chant des mouettes et là ça y est c'est fini. Je suis à Banyuls, charmante station balnéaire dont le charme me touche bien plus que Hendaye cet été, si fréquentée, urbanisée et sans le moindre attrait. Quelle jolie façon de terminer cette traversée que cette journée.

 

 

         J'ai pris mon billet de train et me rends au bord de la mer, non pas pour me baigner, je n'ai même pas de maillot, mais pour profiter de l'ambiance. Mon seul regret pour aujourd'hui est d'avoir ignoré la qualité des vins de Banyuls et de ne pas en avoir ramené une bouteille ou deux. Mais me voici déjà à Gaillac où Grégoire est venu m'accueillir à la gare et déjà si loin est la montagne... Mais je reviendrai, c'est sur et le plus souvent possible pour ne pas oublier ce bonheur si grand qu'est de pouvoir vivre là-haut, ne serait-ce que pour un week-end...

 



05/03/2006
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