Mercredi 5 octobre : hôtel de Las Illas
J'ai eu Grégoire hier soir au téléphone. Il m'a annoncé de la pluie pour jeudi. J'ai décidé de me lever tôt pour essayer de doubler les étapes 38 et 39. Ainsi je serai ensuite tranquille sur le GR 10 sans à avoir peur de me perdre à nouveau dans le brouillard. Avec la vue que l'on a du gîte de batère, j'espérai assister à un beau lever de soleil. Je m'étais bien trompée, le ciel est gris partout et il a plu cette nuit.
Départ 7h50. Là commence une longue, très longue journée. Pendant la première heure j'apprécie le chemin facile et qui offre une belle vue sur la mer et de l'autre coté sur les collines verdoyantes en passant à flan de montagne sur plusieurs kilomètres d'abord d'un coté, puis de l'autre. Avec ce ciel très tourmenté, on dirait une image de peinture. Puis le chemin devient vite monotone et la pluie commence à tomber, fine mais continue. J'enchaîne les kilomètres et arrive à 11h30 à Amélie les Bains. Là il faut que je prenne une décision : est-ce que je continue ? La pluie semble s'être arrêtée et surtout ce brusque retour à la civilisation me met très mal à l'aise. Au milieu de cette ville un peu bourgeoise, villégiature pour retraités, je sens que tout le monde me regarde. Pas question de rester là, je continue.
J'entame donc la 39ème étape. La montée à Roc de France est absolument interminable, ça ne fait que monter pour redescendre et la forêt empêche de pouvoir se situer exactement. C'est ça que je n'aime pas dans les forets : pas de vue, monotone et impossible de se situer dans son avancement. En plus, la pluie se remet à tomber par intermittence et passé 1200 mètres le brouillard commence à m'envelopper. Du sommet enfin atteint je ne vois strictement rien et je me dépêche de redescendre pour échapper au petit vent glacial qui y souffle. Il parait que la vue y vaut le coup, je veux bien le croire à rassembler mentalement tous ces paysages que j'ai pu entrapercevoir depuis hier entre 2 nuages.
Descendre par le bitume qui donne accès au relais TV m'épargne bien des complications dans le brouillard. Rapidement je retrouve la piste qui remonte coté français. J'ai même le droit à quelques rayons de soleil et au spectacle des salamandres de sortie par ce temps plus qu'humide (ça change un peu des marmottes). J'arrive tôt à Las Illas, 18 heures, il faut dire qu'avec ce temps je ne me suis pas trop attardée à faire des pauses aujourd'hui.
Le gîte est fermé depuis le 1er octobre. Tant pis, je me rabat sur l'hôtel, j'ai pas envie de planter la tente par ce temps pourri, d'autant que Greg a annoncé pire pour cette nuit et demain. Les propriétaires acceptent de me recevoir alors que c'est leur jour de fermeture. Sympa !
Bilan : - 1400 m de dénivelé
- 1 sommet = roc de France (1450 m) mais une vue sans trop d'intérêt...
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