Dimanche 24 juillet : Echalard
En voilà des choses à raconter, quelle journée !
Tout d'abord, réveil difficile : peu dormi à cause du stress du départ et un vent qui se lève à l'aube. Tout à coup j'ai très froid et je remballe mes affaires en vitesse pour commencer à marcher après un petit déjeuner vite expédié.
La fin de la première étape que j'ai amputé hier presque de moitié se déroule très bien : je porte bien mon sac et la vue du haut de la Rhune est dégagée ce qui est assez exeptionel parait-il. Et puis là, patatras, j'attaque la deuxième étape dans la foulée et c'est la cata : perdue deux fois à suivre des balisages bidons à défaut de pouvoir s'y retrouver à la simple lecture du topo dans le dédale de chemins qui vont en tous sens dans le pays basque espagnol. Celui-ci annonçait une étape facile, il n'en n'est rien. Effectivement les sentiers sont présents mais trop nombreux et les collines suivent aux cols qui se ressemblent tous et qui ne portent jamais de noms. Bien sur on est en Espagne donc il n'existe pas de carte au 25/000ème. N'ayant pour cette étape dite facile que la carte du topo, je me suis vite retrouvée en dehors de celle-ci à suivre les indications bidon d'un routier qui m'a envoyé très loin de mon but. Du coup arrivé 18 heures, j'ai été obligée de faire du stop pour revenir sur Echalard, où, épuisée je trouve à dormir dans le garage du patron de l'hôtel, à qui j'ai fait pitié et qui m'a même offert à manger et à boire : très sympa. Celui-ci parle français et m'explique que ici des randonneurs il n'y en a jamais, que même lui ne s'aventurerait pas là-haut de peur de s'y perdre et que demain c'est la saint Jacques, jour ferrié en Espagne et que je n'ai aucune chance de pouvoir me procurer une carte.
C'est donc avec un grand regret que je décide de refaire du stop demain pour rejoindre Elizondo car il est hors de question de m'aventurer à nouveau là-haut sans carte. Enfin, les kilomètres et le dénivellé, je les ai largement faits et je préfère passer du temps sur des étapes plus sympathiques que celle-là.
Bilan de la journée : - je suis complètement épuisée
- j'ai fais des kms et des kms, plus de 30 je pense
- plus de 1000 m de dénivelé
- du stop sur une nationale espagnole, à ne surtout pas refaire
- dommage que Greg ne m'ait pas accompagnée lui qui parle si bien espagnol car aujourd'hui ça a été dur, je crois avoir réinventé le langage des signes
- une petite pensée également pour ce moment où j'étais perdue dans les collines et que résonnaient tout autour de moi des coups de fusil. Ambiance... Enfin, j'ai appris par la suite qu'en dehors des périodes de chasse, les basques étaient friands du tir au pigeon. Ouf ! Mais il fallait le savoir...
- 1er sommet = la Rhune (900 m)
Au final, je me rends compte que j'aurais bien mieux fait de commencer ma traversée par le GR 10, tout aussi joli et moins paumatoire.
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